17 janvier 2021 - Plus rien à se mettre sous les lattes depuis Noël. Les pistes artificielles sauvent une fois de plus le début de saison mais comme beaucoup, ce n'est pas la neige dure qui m'intéresse. Une période perturbée annoncée bien à l'avance nous rendit espoir, nous retournions à la mine le 13 au matin pour nettoyer les 19cm mesurés sur la planchette poussés par des vents d'ouest modérés. Nous accueillions aussi avec plaisir une remontée du mercure suite à une quinzaine glaciale. Ce premier minage ne concerna que les pentes qui menacent directement le centre du domaine, les déclenchements étaient faciles, les avalanches de faible ampleur. Le SLF avait placé la région en degré 3 la veille. Jeudi 14, 13cm s'ajoutèrent au cumul et les vents forcirent jusqu'à 80km/h, juste de quoi gêner le fonctionnement des remontées mécaniques. Ils fluctuèrent entre le NNW et le plein W, nous allions retrouver de belles congères autour des principales arêtes de Sorebois. Vendredi 15, le cumul des trois jours atteint 48cm et nous minions dans de bonnes conditions de visibilité les arêtes du Col, de la Corne et de Coha du Bla avec de super résultats. Les pentes se purgeaient en grandes plaques avec de nombreux déclenchements à distance, qui nettoyaient les talus difficilement atteignables. Il ne restait pas beaucoup de neige à skier entre les coulées, celles-ci gardèrent des dimensions modeste, aucune n'atteint les forêts. Le degré 4 promulgué le 14 me parut surfait, bien que la situation soit piégeuse aucune coulées spontanée ou provoquée n'atteint les dimensions qu'on peut attendre à ce niveau d'alerte. La magnifique journée de samedi annoncée depuis le début de semaine attira évidemment de nombreux skieurs. Il ne restait plus au matin que les pentes Gazex et hélico à déclencher, ce qui donna des résultats spectaculaires sur les Gardes de Bordon. La neige bien tassées en congères atteignit une bonne vitesse, la couche supérieure légère et aérée provoqua de beaux aérosols qui noyèrent le vallon. Ce matin-là, alors que nous étions sur les dents, le danger baissa à 3 alors que nous voyions enfin des avalanches de vallée. J'ai voulu une vue d'ensemble le drone est resté stationnaire en amont du Chiesso.
Enfin la neige !
Décembre 2020
9 janvier 2021 - Nous avons commencé décembre avec entrain et espoir; le froid et la neige revenaient, les cafetiers investissaient dans le plexiglas, les remontées engageaient le personnel saisonnier. Le 2 au matin, une quinzaine de cm rendirent à la montagne le manteau hivernal dérobé par novembre. Nous n'imaginions certes pas commencer une saison normale, mais du moins offrir à nos hôtes grand air, sports de glisse et délassement. Les courses de coupe d'Europe des 7, 8 et 9 se sont déroulées dans de bonnes conditions malgré des températures très basses. Nous ouvrions au public le 12, après avoir reçu la veille l'autorisation d'exploiter la nouvelle télécabine. Une bonne bière au Pub après le ski, nous souriions sous nos masques malgré les étranges plexiglas .
Lundi 14 le front chaud annoncé par MétéoSuisse mouilla la neige jusqu'à 2600m, je mesurais quand-même 7cm à 2500m, une dizaine en amont. Nous trouvions 36cm à 2500m pour 42cm de neige tombée, donc une couche peu tassée, pas de quoi profiter du hors-pistes ni damer les naturelles. Les nuits suivantes, découvertes, transformèrent la neige en gros sel. Au retour du froid et des précipitations à Noël le substrat n'était que roulement à billes et je publiais une mise en garde, la neige annoncée ne tiendrait pas. Les grandes pentes se purgèrent spontanément mais d'innombrables pièges subsistaient sur les déclivités moyennes. Seules les expositions sud où la neige avait fondu ne présentaient aucun danger. Le SLF avait placé la région en degré 3 le 12 au matin et allait garder ce niveau alibi pour le reste du mois. L'épisode provoqua son lot de frayeurs à lire sur le site de la police cantonale. La photo ci-dessous au contraste accentué montre le sommet de la combe de Tsirouc, on constate que toutes les pentes se sont purgées spontanément, effaçant les traces des chanceux qui jouèrent inconsciemment leurs vies. Ceux qui ont emprunté le premier couloir pouvaient-ils savoir qu'il s'était déclenché avant la dernière neige? J'en doute, ils y vont c'est tout.
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Les hauts de Tsirouc le 26.12, cliquez sur l'image pour agrandir |
Il était tombé en tout 91cm avant le premier minage de la saison le 25 décembre, dont 27 les trois jours précédents. Les dernières pentes nord ne résistèrent pas aux explosifs et le danger résiduel ne concernait que de petites plaques isolées. Une belle frayeur tout de même entre les Italiens et Barthélémy le 26, jour provisoirement le plus froid de la saison avec -18° à la Corne au matin. La surface de la neige à -26° ne glissait pas, compliquant la sortie des télésièges. Les pentes adjacentes aux domaines skiables stabilisées, restait la Montagne qui immola sa première victime dans la région le 29 au-dessus d'Hérémence. Les 28 et 29 faisaient l'objet d'une alerte vent de degré 3, nous rangeâmes toute la station pour une pointe mesurée à... 65 km/h. Nous trouvons depuis quelques congères d'au maximum 30cm à l'abris des vents d'ouest à nord.
Lever du soleil sur le Weisshorn le 21, trois heures avant le solstice. |
Pour un joyeux Noël
24.12.2020 Nous espérons recevoir un peu de neige pour Noël, le substrat défavorable m'incite à publier un message de prévention avec mes voeux. Après un novembre chaud sans précipitation, ce qui a permis aux premiers décimètres de terrain de geler, une vague de fraîcheur et un peu de neige ont recouvert le sol d'une trentaine de cm. Les pistes bénéficient désormais d'une bonne base artificielle, le froid permet une bonne production. En début de deuxième quinzaine, le beau et les nuits fraîches ont métamorphosé la neige sous fort gradient. La couche s'est transformée en sel dès 1500m, disparaissant complètement en aval. Un fort redoux depuis le 20 mouilla le manteau sous 2200m, le croûta dès 2500m sur les versants touchés par le soleil. Les pentes nord sont restées en gros grains anguleux sans aucune cohérence. Lundi 21, les pentes abruptes sous 2500m se purgeaient sous l'effet de la couche supérieure alourdie par la chaleur et la pluie. Nous manquons cruellement de neige, mais la quantité ne fait pas le danger. On peut espérer 20-30cm d'ici samedi matin, un beau cadeau mais...
Les pentes ouest à sud-est en passant par le nord en-dessus de 2200m seront extrêmement instables!
Les protections indispensables pour sortir des pistes, DVA et sac airbag, ne serviront pas ou peu. Entraînés dans les pierres par de petites coulées, même équipés comme des lions, les membres se brisent, les fameuses premières 15 minutes ne sauvent plus.
Novembre 2020
On bénéficie souvent d'une longue situation anticyclonique automnale, idéalement en octobre. Cette drôle d'année, l'été indien s'est maintenu tout novembre, à peine entrecoupé par deux insignifiantes perturbations. Le blog MétéoSuisse narre un automne exceptionnellement doux et sec qui frôle les records dans de nombreuses stations, au col du Grand St-Bernard dont les mesures initiales datent de 1818, c'est le deuxième novembre le plus doux après 2015. Pas grand chose à dire sur l'enneigement, les deux perturbations laissèrent 4cm le 16 et 2cm le 20 au matin, qui fondirent rapidement sur toutes les faces un tant soit peu ensoleillées. J'enregistrais une rafale à 75 km/h le 16 et -12° le 20 à la Corne de Sorebois, de minables records provisoires. Par contre deux mercures à 6.9° à 2900m les 2 et 18 du mois, ce qui semble surréaliste... Sur les pentes nord dès 2500m et en-dessus de 3000m, la neige se cristallisa fortement, la montagne exhalait un avant-goût d'hiver. Les alentours des sources et cours d'eaux gelaient lentement, traverser certains torrents pouvait se révéler dangereux. On atteignait encore facilement les cabanes, bon nombre de randonneurs profitèrent de ce novembre ensoleillé.
Le 29, on commence à étaler la neige artificielle sur l'arête de Sorebois. |
Les températures près du sol et l'air très sec permirent la fabrication de neige artificielle dès le 12, les tas sur l'arête de Sorebois étaient quasi suffisants en fin de mois. Je commençais mon hiver auprès des remontées mécaniques le 16 par une semaine à Grimentz avant de regagner mon secteur le lundi suivant. Mon premier contrat hivernal date de l'hiver 90-91, et je me laisse encore surprendre par les caprices de cette montagne, le genre du mot ne m'étonne guère... J'ai fait un tour complet du nouveau télécabine le 27, je prends doucement conscience du changement qui se dessine et de l'outil extraordinaire qui sera mis en service le 12 décembre. Sorebois la belle s'offre une nouvelle jeunesse et si ce monde n'est pas le mien, je suis reconnaissant envers les techniciens, investisseurs et autres décideurs qui permettent ce renouveau.
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Un trou dans l'emballage du cadeau de Noël des amoureux de Zinal. |
Le terrain a gelé, ce qui n'est plus arrivé depuis l'hiver 2017, nous devrions avoir moins de soucis avec les avalanches de glissement. On annonce un changement radical de temps pour le 1er décembre, même si la neige naturelle ne vient pas, la baisse des températures permettra l'enneigement technique et nous espérons être prêts pour les courses de coupe d'Europe des 7-8-9 et l'ouverture au public le week-end du 12. Le lien vers la feuille de calcul Novembre 2020 suffira pour illustrer novembre, le graphique que je publie habituellement n'a aucun intérêt. La situation sanitaire jouera aussi un grand rôle cet hiver, et nous ne pouvons qu'espérer un peu de raison de la part des autorités comme des sportifs. Les premiers laisseront respirer la population en favorisant l'accès aux grands espaces montagnards, les autres respecteront les mesures sanitaires qui juguleront l'épidémie. Ainsi soit-il.
Hiver 2021 - Situation initiale
4 octobre 2020 - Après cinq semaines contrastées, nous vivons de douces journées printanières, les pentes exposées perdent leur neige jusqu'à 3000m. L'ambiance est automnale, il pleut des aiguilles de mélèze, une planète dorée aux journées trop courtes.
Sorebois le 31 octobre 2020 à 13h30 |
Les sorbiers sont gavés, la plupart des fruitiers ont bien donné. |
L'été des annulations
Octobre 2020 - L'été s'est déroulé entre deux vagues de contaminations au coronavirus, la plupart des manifestations, cours et autres rencontres qui jalonnent ma saison furent annulés. Le pays sortit progressivement du semi-confinement le 27 avril, l'école reprit le 11 mai. Ceux qui organisèrent des manifestations avec toutes les mesures exigées le firent le couteau sous la gorge, le risque de voir leur travail sali, jeté à la vindicte de "ceux qui l'avaient bien dit". Ce sont les héros de mon été, en particulier les jeunes d'Ayer qui maintinrent le camp des Moyes pour les enfants et les organisateurs de Sierre-Zinal, qui trouvèrent des solutions pour ne pas se contenter d'annuler. A l'heure où je résume les six mois estivaux, nous affrontons une deuxième vague qui jette le doute sur l'avenir. Mais revenons au vallon de Zinal...
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Le 6 mai, Zinal est libre de neige jusqu'à 2000m. |
Le printemps parfait eut vite raison de l'enneigement abondant, un arrosage régulier et le soleil allaient favoriser le monde végétal. On peut considérer que nous avions deux semaines d'avance sur le cycle printanier à la mi-mai. L'abondance de nourriture rendit la faune plus discrète que de coutume, les grands herbivores n'eurent pas à se montrer pour s'alimenter. La présence insistante des promeneurs et autres confinés en quête de nature accentua certainement le phénomène. Il y avait des gens partout, sur les chemins, dans les forêts; les campings cars et des bivouaqueurs occupèrent les places tout l'été, la police et les propriétaires fermèrent les yeux. Les températures de juin furent, selon MétéoSuisse "exactement conformes à la norme 1981-2010" et les précipitations abondantes, si bien qu'une fenaison supérieure aux moyennes fut engrangée lors de beaux épisodes ensoleillés en fin de mois.
Le 22 mai déjà, la vallée verdoie jusqu'aux alpages. |
Juillet respecta les normes, sans excès de chaleur ni de précipitations. Les orages sont restés sympathiques, les plus gênants annoncés bien à l'avance n'ont surpris que les randonneurs mal organisés. Rapidement, les neiges résiduelles fondirent en haute montagne, ce qui découvre les pièges mais complique la progression, plus aisée sur les névés que les pierriers.
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Hiver 2020 - Conclusions
Juin 2020 - Les hivers récents sont marqués par des températures clémentes et des épisodes brutaux, les contrastes influent rapidement sur un manteau neigeux difficile à appréhender. Quand les beaux jours, les apports de neige et les vacances s'ordonnent, le tourisme montagnard baronne. J'ignore si nos décideurs remarquent la coopération du ciel ces dernières saisons, ou s'ils s'attribuent les mérites d'une économie locale florissante. Pour résumer, il a fait froid en novembre pour produire la couche de fond artificielle, la neige est tombée pour Noël puis beau jusqu'à fin janvier, beaucoup de neige pour les vacances de carnaval, enfin un printemps radieux. Les stations battaient tous les records de fréquentation au début du confinement, mars et avril furent ensoleillés comme jamais avec un enneigement suffisant. Nous vivons des années de vaches grasses, le coronavirus a juste gâché la magnifique coopération du ciel au chiffre d'affaire des stations alpines.
Je constatais la première petite coulée sur les Gardes le 22 novembre, mais rien de sérieux en vue dans l'immensité du panorama. Le samedi 30, une skieur déclenchait une plaque artificielle dans la noire du Col en cours d'enneigement. Assez de neige pour ensevelir un malchanceux ou le coincer sur un canon en aval. J'eus été curieux des gesticulations juridiques en cas d'accident. Cet hiver encore nous n'avons que de légers incidents à déplorer dans le vallon, beaucoup d'émois peu de dégâts. La saison fut globalement facile à gérer au niveau des avalanches, les incidents sont arrivés dans la périphérie du domaine, loin des pistes que nous devons garantir.
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Le secteur était évidemment fermé. |
Les responsabilités laissent peu de marge à l'exploitation qui ferme les installations dès que le vent dépasse les 60km/h; ce n'est pas le seul critère. Le samedi 14 décembre fut perturbé par des vents à plus de 130km/h, les remontées ferment. Les abonnements ne sont pas remboursés, les employés congédiés, leurs heures déduites. Nous avons vécu 5 tempêtes avec des vents à plus de 100km/h dont 3 à plus de 130km/h cette saison. La station ferme, un grand minage est indispensable même si les précipitations restent faibles, du travail et des soucis dont tous se passeraient. Les clients ne comprennent pas toujours que la situation sur le domaine skiable est bien plus venteuse qu'en vallée. Après les neiges de Noël, les températures ont pris l'ascenseur jusqu'à provoquer des avalanches de glissement le premier janvier déjà. L'ensoleillement de Sorebois en janvier modère le risque, mais de belles plaques menaçaient et se déclenchaient dans les pentes sud. Le yoyo des températures nous confronte désormais tout l'hiver aux problèmes printaniers. Janvier est resté beau et les explosifs au coffre jusqu'au 29, puis commença février et ses tempêtes qui apportèrent 135cm en 4 épisodes remarquables.
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le 14 février à 12h40 |
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Le 28 février 2020 à 10h |
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Pension de la Poste à Zinal, avril 2020 |
Comme ressenti et constaté, il a fait trop doux, le rapport climatologique Hiver 2019-2020 de MétéoSuisse proclame l'hiver le plus chaud depuis le début des mesures. On s'habitue... Comme je décris des hivers de six mois de novembre à avril, je partage également le rapport climatologique Printemps 2020 de MétéoSuisse, sur le podium des mesures jusqu'à l'an prochain je suppose. Retrouvez au bout de ces liens l'album public Hiver 2020 et les feuilles de calcul pour Novembre 2019, Décembre 2019, Janvier 2020, Février 2020, Mars 2020, Avril 2020.
L'hiver 2020 fut parfait pour la pratique des sports d'hiver à Zinal, sans extrême météo. 620cm de neige, température minimale à 2900m de -17.7°, un peu plus d'agitation côté vents avec une rafale record à 137.5km/h. Parfait sans un certain vendredi 13...
La couche 2020
Le cumul par quinzaines |
L'enneigement atteint son sommet la première quinzaine de mars pour s'effondrer ensuite sous les rayons d'un printemps précoce. Il n'y eut que quelques randonneurs pour apprécier ces excellentes conditions.
L'évolution de la couche par quinzaines |
Total hiver 2020 = 620 cm
Les records 2020
La saison a battu plusieurs records de chaleur, et les extrêmes de températures ne sont pas descendus bien bas. La station SLF de Sorebois à 2890m mesure les températures et les rafales de ce palmarès.
La nébulosité 2020
Une saison bien équilibrée, des vacances de Noël enneigées suivies d'un beau mois de janvier. Mais le beau temps est réellement arrivé avec la fermeture des stations et le confinement la deuxième quinzaine de mars. Des week-ends ensoleillés et des périodes de pointe ponctuées de très belles journées. La saison avant sa fin abrupte dépassait tous les précédents records de fréquentation.
Le danger 2020
Le SLF émit le premier bulletin d'avalanches le 13 novembre déjà, 170 jours sont observés jusqu'au 30 avril. 22 jours étaient placés le matin en degré 1 et l'après-midi en degré 2, au total on compte 27 jours en degré 1 faible, 82 jours en degré 2 limité, 56 jours en degré 3 marqué et 5 jours en degré 4 fort.
Avril 2020
Le vallon de Zinal et Sorebois le 11 avril à 13h |
Le 11 avril à 19h30, la toiture de l'hôtel des Diablons flambe. |
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Mars 2020
Le Besso fait sa pub le 4 mars à 10h |
Les pentes ouest du Val des Arpettes le 12 mars, une cassure estimée à 2 mètres. Cliquez sur l'image pour l'agrandir |
Singlinaz au niveau de la Latta le 7 mars à 13h |
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La route de la Forêt le 11 mars, juste assez pour décimer un petit groupe. |
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Fin de saison abrupte
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Barrage à l'entrée des Plats de la Lée |
Depuis la fermeture générale du 14 mars, les conditions printanières sont, hélas, idéales pour la randonnée. Les hautes températures mouillent la neige la journée et le ciel nocturne dégagé fige le manteau. En-dessus de 2200m, la quantité de neige ne permet pas à l'humidité de pénétrer en profondeur, la masse reste stable. Jusqu'à 2600m, les pentes exposées au sud sont dégagées, souvent purgées par les minages près des domaines skiables. Jusqu'en début d'après-midi, le danger d'avalanches maintenu sur deux limité dans la région est quasi nul. Aucune avalanche notable sur les Gardes de Bordon où seules quelques chutes de pierres ont attiré mon attention. J'ai cessé de publier les mesures le matin sur Twitter, vous pouvez les retrouver directement sur la feuille de calcul mars 2020 régulièrement mise à jour. Je surveille le jalon de Sorebois avec le drone, les autres mesures sont disponibles via des stations en ligne et la webcam de la Vouarda.
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Le centre du domaine skiable fermé, le 18 mars à 10h. |
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Ce montage quasi gore illustre des pages officielles, vilain virus ! |